“L’auteur aurait intérêt à être piraté”

Le 21 mai 2012

Thomas Cadène est un auteur de bédé atypique. Passionné par Internet, il y a créé Les autres gens. Du modèle économique de l'édition en ligne en passant par les droits d'auteur, le statut de la création en France ou Twitter et Hadopi, entretien à bâtons rompus.

Les autres gens ©Aseyn

Thomas Cadène est l’auteur d’une bande-dessinée dont le modèle a pu surprendre. Les autres gens, c’est une “bédénovela”, une sorte de soap opera dessiné, une série portée par des personnages attachants et un scénario bien ficelé. Jusque-là, rien d’exceptionnel. Sauf que cette bédé est née de, sur, et par Internet. Et qu’elle réunit une centaine d’auteurs. Depuis le 1er mars 2010, Thomas Cadène, qui porte le projet, en publie un épisode quotidiennement. Si la série s’arrête au mois de juin sur Internet, l’éditeur Dupuis continuera à en assurer la publication papier.

Rencontre avec cet acharné de travail, qui, quand il fait ses pauses, s’engage dans de grands débats sur Twitter.

“C’est Internet qui a fait de moi un auteur professionnel.”

Comment tout ça a commencé ?

C’est Internet qui a fait de moi un auteur professionnel. Il y a près de 10 ans, j’ai fait mon premier feuilleton numérique. C’était une chose un peu folle et absurde, écrite, que je diffusais par mail. Suite à une période un peu chaotique, à l’issue de mes études, j’ai décidé d’envisager l’hypothèse que ce que j’aimais tellement faire (le dessin, raconter des histoires) puisse faire office de projet professionnel. Je n’avais aucune porte d’entrée dans ces milieux.

Les autres gens ©Florent Grouazel

Quand on n’a rien, aujourd’hui, on a toujours un peu… Internet.

Bref, je suis autodidacte donc je suis arrivé un peu sur la pointe des pieds et j’ai naturellement commencé sur un forum, le Café Salé, probablement autour de 2005. Là j’ai découvert la richesse et les potentialités du communautaire, le contact varié avec des amateurs, des professionnels. L’aspect très concret de la rencontre virtuelle. J’ai des amis très importants pour moi qui sont issus de cette époque et mes deux premières BD je les ai signées grâce au forum.

En somme, le contexte numérique m’est très familier mais je ne suis pas du tout un geek. Ni culturellement, ni techniquement. Simplement ça fait partie de ma vie, je travaille sur Google docs, je discute avec mes dessinateurs sur Facebook ou Gmail, je fais mes pauses sur Twitter et j’y prends pas mal de contacts et rendez-vous pro. Pour le dessin, j’utilise une palette même si, depuis un moment, je me focalise davantage sur un travail d’écriture.

Comment tu as fait pour monter le modèle économique des Autres gens ?

Au départ c’est une SARL avec de l’investissement personnel, familial et amical. Moins de 25 000 € en tout pour lancer la machine. Le modèle économique choisi est très simple, ce sont les abonnements. Quand Dupuis est arrivé pour acheter les droits c’était bienvenu, mais il faut savoir que la moitié des droits reviennent aux auteurs. Aujourd’hui Les autres gens, c’est un animal qui fonctionne sur deux pattes : une patte numérique et une patte papier.

Mais, contrairement à ce qu’on a pu lire ici ou là, cet aspect là n’est pas du tout la démonstration de l’invalidité du modèle économique strictement numérique. Loin de là. La limite de ce projet, c’est moi. C’est ça qui a empêché de rester strictement numérique. Moi, parce que j’ai été trop seul à porter tout le bordel : je suis à l’écriture, à l’organisation du planning, à l’administratif, et aussi à la communication, à la gestion des galères des abonnés etc. Il y a quand même une centaine d’auteurs qui sont concernés et 1200 abonnés en moyenne. La limite des Autres gens, c’est pas le concept, il est bon, merci, la limite des Autres gens, c’est moi. Quand t’es partout, t’es souvent nulle part, tu passes à coté de plein d’opportunités, tu fatigues, tu perds du temps à apprendre, tu fais parfois pas très bien ce qu’avec du temps aurait pu être fait mieux, etc.

Les autres gens ©Sacha Goerg

Prenons un exemple : mettre Les autres gens en application sur iPhone. Au début, on a pensé les cases pour, jusqu’à ce que j’apprenne qu’Apple ne voulait pas voir le moindre bout de peau : or, il y a du cul tout le temps. Ils sont affreux là-dessus. Même la simple nudité, c’était impossible. Je crois qu’ils sont en train de changer un peu mais bon, à l’époque c’était inenvisageable. Voilà comment on se retrouve avec un débouché qui saute. Mais ceci dit, je n’allais pas renoncer au coté cru, frontal des Autres gens pour faire plaisir aux puritains, donc c’est un peu différent.

Tu n’es t’es pas intéressé aux mécanismes de crowdfunding ?

On est plus proche de Mediapart ou d’Arrêt sur Images. J’ai eu des contacts avec Ulule mais je ne sais pas trop quoi leur proposer. En revanche, mon pote Wandrille y a proposé “Coups d’un soir”, et ça a très bien marché. C’est bien, je suis curieux de ce système, je le trouve très intéressant, très prometteur en ce qu’il permet de préfinancer. Mais sur Les autres gens j’étais parti sur le système des abonnements. Ceci dit il est clair qu’au niveau des seuls abonnés, comme je le laissais entendre avant, on était un peu insuffisant financièrement.

Et tu continues Les autres gens ?

J’arrête la production en juin, je suis fatigué. Tous les jours un nouvel épisode, c’est tous les jours une nouvelle galère à gérer. Mais j’en vis (ou presque) depuis deux ans, j’ai distribué des droits, je suis content du chemin qu’on a parcouru, des rencontres extraordinaires que j’ai pu faire grâce à ça. Ça n’aura pas été inutile.

Et puis on est pas mort. On n’arrête pas l’exploitation, on a toujours des idées, des envies…
Maintenant il faut que les autres révolutionne le truc. Il y a les projets d’auteurs en BD numérique qui arrivent : La revue dessinée, Le professeur Cyclope, j’ai hâte de voir ce qu’ils vont proposer. Quels modèles, quelles options narratives. Et puis il faut que les éditeurs s’empare du sujet. Il est temps.

Leur problème (du moins pour une partie) c’est qu’ils ne savent pas trop comment monétiser le web parce que c’est un écosystème qui ne leur est pas familier. Ils maîtrisent le papier et sa chaîne de distribution, pas encore Internet. À de rares exceptions près comme Didier Borg (qui est chez Casterman et qui a lancé Delitoon) ou Yannick Lejeune chez Delcourt qui connait très bien le sujet.

Et aucun éditeur en France ne se lance dans un projet numérique un peu solide ?

Delcourt, avec Yannick l’a fait avec le projet de Marc Antoine Mathieu, qui s’appelle 3 secondes. C’est le même récit que le récit proposé en album mais avec une forme narrative différente, une sorte d’alternative intelligente. Pour un auteur assez conceptuel et “joueur”, ça fonctionnait bien. Mais c’était présenté comme un bonus, ils n’ont pas pris le risque de l’entrée dans l’économie du numérique avec cette expérience.

Tu penses quoi des mécanismes de financement de la création numérique dans ton secteur ?

J’ai fait Les autres gens, donc j’ai plongé de manière plus concrète dans les aberrations de financement de la création. Le projet a été monté sans subventions. Le Centre national du livre (CNL) n’a pas pu l’aider et dans le même temps, les éditeurs recevaient des sommes importantes de ce même CNL pour numériser les livres. C’est souvent aux gros éditeurs que les subventions au numérique bénéficient ou aux projets prestigieux.

Alors qu’Internet et la BD, c’est une histoire d’amour, non ?

Mais évidemment ! Les auteurs se sont rapidement emparés d’Internet et des formats numériques sans aucune difficulté. Partout dans le monde. Et aujourd’hui, dans les grosses stars d’Internet, il y en a une partie qui est issue du monde de la BD. Boulet par exemple, ou Pénélope. Ce sont des gens qui sont devenus des stars sur Internet, qui ont un rapport très naturel à ça, très complice avec leur public, intelligent dans leur approche à la fois humaine et graphique du medium. Et il ne se passe toujours rien concrètement du côté des éditeurs. On n’est pas dans un pays qui favorise particulièrement des innovations de type marchand hors des structures existantes. Du coup les gens inventent leur blog ou leur format mais ça ne fait pas manger : l’objectif reste toujours de se faire éditer.

“La gratuité, l’échange, ça fait aussi partie d’Internet.”

Pour dépasser ça, personne ne pense à monétiser l’audience de son site ?

Certains qu’Internet a propulsé considèrent que mettre de la pub ou monétiser leur site c’est ne pas respecter son lecteur. C’est quelque chose que je comprends tout à fait. Il faut dire qu’avec leur audience, leurs publications papiers cartonnent ! C’est un modèle économique et créatif valide et pertinent. Ce n’est pas parce qu’ils sont sur le net qu’ils ont une sorte d’obligation d’en vivre. La gratuité, l’échange, ça fait aussi partie d’Internet et c’est d’ailleurs un de ses aspects les plus intéressant.

Le problème pour les éditeurs, c’est qu’un jour ces auteurs, parce qu’ils ont le talent, l’expérience et le lectorat, finiront par ne plus avoir besoin d’éditeurs. Quand tout le monde sera équipé en tablette, les auteurs-stars pourront négocier de conserver leurs droits numériques et tout vendre sous forme d’applications ou d’ebook ou que sais-je.

Quand tu as un site consulté par 50 000 ou 100 000 personnes par jour, tu n’as plus besoin d’intermédiaires. Le problème c’est qu’ils sont trop importants pour être significatifs pour toute la profession. C’est comme de dire que JK Rowling a révolutionné l’édition numérique, ou Radiohead le marketing sur Internet. Ce sont des gens qui ont une audience telle qu’ils peuvent se passer d’intermédiaires mais dont les succès (ou même les échecs) sont aussi atypiques qu’eux. Ils sont des systèmes autonomes.

“J’étais très opposé à loi Création et Internet.”

Au-delà des aspects techniques, tu t’intéresses aussi aux rapports entre numérique et politique, particulièrement en ce qui concerne les droits d’auteur, et la situation de la création.

Avant même de lancer Les autres gens et de faire du numérique d’un point de vue professionnel, j’étais très opposé à loi Création et Internet, qui a créé la Hadopi. Pour cette raison, en tant qu’auteur, les positions favorables du Syndicat national des auteurs et des compositeurs (Snac) me posaient vraiment un problème.

Heureusement la branche BD y était opposée. Ils ont sauvé l’honneur. Sur la question de la défense syndicale de l’auteur, de l’accompagnement dans le litige, ou dans la jungle des contrats, le SNAC -et particulièrement le SNAC BD- est très utile et fait réellement un boulot de dingue. Je suis nettement plus circonspect sur leurs prises de position plus générales faites au nom des auteurs.

Concrètement les créateurs n’ont pas vraiment d’instances représentatives qui me paraissent très pertinentes. C’est le problème des activités économiquement bancales comme la littérature, la chanson ou la BD. Ceux qui en vivent se défendent (et ils ont bien raison) ceux qui n’en vivent pas ne savent pas trop et ceux qui sont entre les deux sont un peu perdus et fort peu audibles.

On l’a vu avec la question de la numérisation des œuvres indisponibles, qui s’apparente à une privation de chances, d’opportunité pour les auteurs. Là encore les pouvoirs publics ont trouvé des soutiens qui m’ont un peu surpris. Pour moi cette loi est une aberration (en plus d’être un peu stupide, ce qui la rapproche du cas Hadopi) mais savoir que ceux qui prétendent porter la voix des auteurs la défendent, ça me fout un peu hors de moi.

Les autres gens ©Loic Sécheresse

En réalité, la plupart des auteurs sont tout seuls. La plupart ne touchent rien, ils ne vivent pas de leurs droits, ne sont pas syndiqués, ne pigent rien parce que tout est fait pour être imbitable. D’ailleurs si on voulait aider la création, faudrait déjà commencer par réformer un peu l’aspect administratif et l’aspect gestion de sécu de celle-ci… Si on y ajoute les scandales de type Sacem, l’auteur qui n’a pas envie de pleurer, il est rare.

“L’auteur aurait tout intérêt à être piraté.”

Ce que je veux dire c’est que ceux qui prétendent parler pour nous (et qui parfois le font très bien, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit) n’ont pas du tout le même point de vue que nous, par nature. Nous ne sommes pas les mêmes. Un dirigeant de société de gestion de droit, lui, il veut des droits à gérer. L’écrivain, le dessinateur ou le parolier qui rapporte 30 € ou 150 € de droits par an ça l’intéresse parce que ça fait parti d’un tout. Alors il explique qu’il faut Hadopi pour défendre cet auteur. Mais putain, l’auteur, qu’est ce qu’il s’en fout du piratage ! 50 € ou 200 € ! Il aurait tout intérêt à être piraté, à rencontrer son public, à diffuser son œuvre. Hadopi dans ce cas là ne défend pas l’auteur mais défend la masse d’argent à gérer, le pouvoir.

Que ce soit clair, je ne suis pas un fanatique du piratage (même s’il ne me fait pas peur). Je suis simplement contre la réponse Hadopi à cette situation là. Quand je lis des abrutis défendre le piratage avec des arguments pathétiques de mauvaises fois en mode enfants gâtés, j’ai des envies de baffes mais il y aussi des débats passionnants sur la circulation des œuvres, sur le partage, sur la découverte. Ces débats, je n’aime pas qu’on les réduise à une caricature du “le pirate est un criminel”. C’est parfois un con, c’est souvent un passionné, c’est la plupart du temps ni trop l’un, ni trop l’autre. Alors ça implique un regard un peu plus précis sur une situation un peu plus complexe. Et la réponse Hadopi est à cette aune là d’une bêtise qui confine à l’exploit.

Qu’est ce qui te gênait principalement dans cette loi ?

Dans une première vie j’ai eu une maîtrise en droit. Pour moi, Hadopi piétinait des principes fondamentaux. Déjà, à mes yeux ça suffisait à l’invalider. Ensuite son idée inavouée et son problème majeur c’était tout de même qu’on opposait soudain la création à son public. C’est une bêtise.

Ce rapport au public m’est apparu comme très révélateur. On a peur du public, on ne s’adresse plus à lui, on le craint. On a besoin de lui mais on le tance. Il y a quelque chose qui cloche là dedans. Ce n’est pas Internet qui a rendu les métiers de la création incertains et difficile. Toutes les études le démontrent. Par ailleurs Internet, grâce à un nouveau rapport au public aurait même plutôt tendance à émanciper le créateur. Où sont ces débats là ?

Et enfin, il y a le problème, la question, la grande question du droit d’auteur. La dérive des droits d’auteur vers l’idée de rente. Par exemple, je ne comprends pas pourquoi mes petits-enfants devraient bénéficier de mes droits d’auteur pendant 50 ou 70 ans après ma mort. Alors que tout le monde sait bien que cette disposition ne permet pas d’éviter des trahisons de l’œuvre mais qu’elle permet juste de les privatiser.

Les autres gens ©Didier Garguilo

La réalité, c’est qu’il s’agit de défendre les intérêts de l’éditeur et des héritiers, pas ceux de l’œuvre. Les premiers bénéficiaires de la soi-disant protection des auteurs, ce sont les éditeurs (et les sociétés de gestion de droits). Ce n’est ni la création, ni la défense de l’auteur. Une fois mort, l’auteur, il s’en fout pas mal.

Alors certes j’aurais du mal à y renoncer parce que j’ai envie de transmettre les fruits de ce que je fais. Mais j’ai conscience que ça n’a rien d’une évidence et que les motifs qui sous-tendent ça ne sont que patrimoniaux, ils ne sont pas moraux, artistiques ou que sais-je. Ce que je veux dire c’est que ce sont des questions qu’il va bien falloir finir par se poser.

“Je ne suis pas contre le droit d’auteur.”

Qu’on comprenne bien : je ne suis pas contre le droit d’auteur. Sûrement pas. Sans lui je ne mange plus. C’est un système habile, intelligent. Mais très vieux et parfois complètement à coté de la plaque.

Je vois pas pourquoi on ne pourrait pas dépouiller, trucider, piller mon œuvre après ma mort. Enfin si quelqu’un a envie, pour peu que mon œuvre existe encore un peu.

Le pillage, la relecture, tout ça nourrit l’art. Toute l’histoire de l’art est fondée là- dessus.

Non seulement tu as créé les autres gens sur Internet, mais en plus tu y es assez actif et semble t’intéresser à de nombreux sujets. Quel est ton rapport au numérique ?

Techniquement, je n’y comprends rien. J’utilise les outils mais je suis terrifié à l’idée d’apprendre. Enfin, terrifié, disons que je n’ai pas une curiosité terrible vis à vis de tout cet aspect là et que je culpabilise parce que le nouveau discours c’est “il faut apprendre à coder, c’est le nouveau langage, par lui viendra notre libération” tout ça, tout ça. Donc Il va probablement falloir que je me décide à me familiariser avec ça, mais pour l’instant je reste pragmatique : je demande aux gens compétents et on se répartit les tâches.

En revanche, tout ce qu’il y a autour m’intéresse, forcément. Parce que j’y suis né (en tant qu’auteur, dans le numérique), parce que j’y ai crée mon projet le plus fou et parce qu’à cette occasion j’ai découvert les galères, les peurs, les frilosités et les implications, bien au delà de mon seul domaine.

Qu’est-ce qui t’a fait passer du droit à la bande-dessinée ?

Je gardais en tête, pendant mes études, la phrase : “le droit mène à tout à condition d’en sortir”, non pas parce que je n’aimais pas ça, j’adorais, mais parce que je ne voyais pas ce que j’allais bien pouvoir y faire, professionnellement. Mais j’ai gardé le goût de la précision et de l’argumentation… Sur Twitter ça me conduit à de nombreux tweet-clashs plus ou moins ridicules.

C’est utile Twitter ?

Je suis un convaincu, c’est incroyablement utile. Ça permet d’ouvrir un peu ses perspectives et de rencontrer des gens intéressants. Ça ne marche pas à chaque fois, mais c’est tout de même plus facile. Il y a des gens qui m’ignorent ouvertement. Et il y a ceux avec qui je me sens OK pour aller vers le tweetclash ou le dialogue.

Les autres gens ©Florent Grouazel

Et puis j’essaie de m’impliquer dans les débats qui me concerne. Sur le numérique par exemple. J’ai ramé mais j’ai fini par être repéré par Fleur Pellerin ou Laure de La Raudière par exemple pendant la campagne et d’avoir des échanges intéressants sur ces sujets. En parlant de la campagne, j’ai été un peu atterré tant j’ai trouvé sur les questions de la création numérique le candidat socialiste trop prudent et le candidat UMP caricatural et bloqué.


Illustrations de la BD Les autres gens, via Thomas Cadène. Tous droits réservés.

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